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L’intelligence digitale au service de l’économie

Autrefois (période de temps qui n’est pourtant pas si éloignée), une opération commerciale mettait en relation un acheteur qui poussait la porte de la boutique d’un vendeur afin d’y acquérir un bien ou un service dont il avait besoin. Dans cette configuration simple, le commerçant devait s’assurer que son produit était suffisamment qualitatif pour attirer le chaland, ce qui lui garantissait de maintenir ou mieux, faire prospérer son affaire. L’accent était ainsi essentiellement mis sur l’offre.

La révolution digitale

L’économie 2.0 a révolutionné les vieux principes de fonctionnement des marchés. Du fait de la surexposition des offres qui sont à la portée de clic de tous, la concurrence s’est considérablement durcie. La transformation digitale a fait que, désormais la boutique du coin de la rue est confrontée à l’omniprésence de géants du commerce mondial. Du point de vue du consommateur qui doit opérer un choix devant son écran, les deux offres sont similaires.

La culture digitale

La culture commerciale est ainsi devenue une culture digitale. Pour se différencier il faut donc mettre l’accent sur cet aspect essentiel de la relation commerciale : le client payeur ; sans toutefois négliger le rapport qualité prix qui demeure la condition sine qua non de la pérennité d’un vendeur.

Le client est en fait le patron qui tient entre ses mains l’avenir d’une société, d’après Sam Walton, fondateur de la chaîne de centres commerciaux Walmart. Si le client est mécontent, il ira dépenser son argent ailleurs, ce qui conduira à la ruine de l’entreprise.

L’analyse digitale

C’est donc le cerveau du client qu’il faut pouvoir sonder, sans que celui-ci n’exprime clairement ses sentiments, à son insu. C’est son action et ses décisions traçables sur cette gigantesque affiche qu’est le web qu’il faut savoir interpréter pour en déduire des stratégies marketing adaptées.

L’intelligence digitale

La science qui permet cela porte un nom : l’intelligence digitale. Science n’est pas un mot trop fort pour désigner la compréhension du comportement des clients sur le web. Par la fine analyse des interactions de ceux-ci avec un site, ou en synthétisant leurs activités de géolocalisation, de recommandation, … l’intelligence digitale réussit à exploiter les données numériques pour les traduire en informations explicites, comme autant d’outils permettant d’affiner ou de modifier une démarche commerciale.

L’intelligence humaine est cognitive

L’intelligence humaine, malgré ses capacités infinies, y compris d’adaptation aux choses nouvelles, ne peut pas forcément aboutir à un résultat aussi optimal. La raison tient en ce que les comportements des clients ne sont pas toujours fondés sur la logique ou l’évidence. Leurs actions peuvent se révéler erratiques sans fil conducteur, dépassant de ce fait l’entendement humain.

Il est en effet difficile de décider d’une action commerciale essentielle à la pérennité de son entreprise, quand celle-ci est basée sur des raisonnements qui ne sont pas toujours cartésiens.

Même si c’est l’intelligence humaine qui est à la base de la création de l’intelligence digitale, celle-ci a réussi à la supplanter au moins sur ce plan de l’analyse comportementale du consommateur.

Anticiper les actions

L’intelligence digitale est en effet capable de lire dans le comportement non verbalisé du consommateur. Le résultat permettant d’anticiper les futures actions du sujet, avant que lui-même n’ait pris de décision.

La transformation digitale est perpétuelle, puisque le monde sur lequel elle s’exerce est mouvant. Les inventions y sont quotidiennes, les évolutions pouvant mener à des révolutions technologiques. Aucune limite n’est envisageable, la culture digitale qui n’est qu’à ses prémisses est promise à un bel avenir.

L’avenir s’écrit en lettres digitales

A l’image du facial coding, qui permet d’analyser l’impact d’une campagne publicitaire sur les émotions d’un spectateur, ainsi que de déceler son comportement à venir par la simple interprétation des traits de son visage.

L’intelligence digitale est de ce fait en constante agrégation, se nourrissant de ce qu’elle découvre, intégrant de nouvelles données, aidée en cela bien entendu par l’intelligence humaine qui, quoi qu’il advienne, continuera à maîtriser cet univers digital.